Ces nouveaux emplois ont profité en particulier au secteur des « services » avec 324 000 postes. Les secteurs de l’«agriculture, forêt et pêche », de l’ « industrie y compris l’artisanat » ainsi que celui du « BTP » ont enregistré des pertes respectives de 136 000, 37 000 et 17 000 postes d’emploi.
Concernant les déséquilibres entre l’offre et la demande au niveau du marché du travail, le volume global du chômage a augmenté au cours de cette période de 77 000 personnes au niveau national, résultat d’une hausse de 62 000 chômeurs en milieu urbain et de 15 000 chômeurs en milieu rural. Le taux de chômage est passé de 13,4% à 13,9% en milieu urbain et de 3,9% à 4,2% en milieu rural. Au niveau national, il a connu une hausse de 0,5 point, passant de 8,9% à 9,4%. Le taux de chômage des jeunes âgés de 15 à 24 ans est passé de 17,9% à 22,5% et celui des sans diplôme a légèrement reculé de 4% à 3,8%. Par ailleurs, le taux de sous-emploi, a augmenté de 0.8 point de pourcentage, passant de 9,3% à 10,2% au niveau national, et est passé de 8,4% à 9,5% en milieu urbain et de 11,8% à 12,4% en milieu rural.
Baisse des Taux d’activité et d’emploi
Au cours de ce quinquennat, la population active âgée de 15 ans et plus est passée de 11 538 000 à 11 747 000 personnes, ce qui correspond à une hausse de 1,8% (augmentation de 3,6% en milieu urbain et une très légère diminution de 0,2% en milieu rural). Le taux d’activité a baissé de 2,8 point, passant de 49,2% à 46,4%.
En matière d’emploi, 405 000 postes d’emplois rémunérés ont été créés au cours de cette période, résultat d’une création de 194 000 postes en milieu urbain et de 211 000 en milieu rural. L’emploi non rémunéré a, par ailleurs, enregistré une légère perte de 38 000 postes en zones urbaines et une perte remarquable de 235 000 postes en zones urbaines, soit, au total, 273 000 d’emplois non rémunérés perdus au niveau national.
En conséquence, le volume global de l’emploi est passé de 10 510 000 à 10 642 000, soit une création nette de 132 000 postes d’emplois, résultat d’une création de 156 000 postes en zones urbaines et d’une perte de 24 000 postes en zones rurales. Le taux d’emploi est passé, au cours de cette période, de 44,8% à 42%. Il a baissé de 2,6 points en milieu urbain (de 37,5% à 34,9%) et de 2,3 points en milieu rural (de 55,7% à 53,4%).
Le secteur des services est le seul secteur ayant connu des créations d’emplois
En effet, au niveau sectoriel, le secteur des "services" a créé 324 000 postes d’emplois, soit une hausse de 8% du volume d’emploi du secteur. En revanche, tous les autres secteurs ont perdu des emplois : l’"agriculture, forêt et pêche" avec 136 000 emplois en moins, soit une baisse de 3,2% du volume d’emploi du secteur, l’"industrie y compris l'artisanat" avec 37 000 postes d’emploi, (soit une baisse de 2,3%) et les BTP avec 17 000 postes d’emploi, (soit une baisse de 1,6%).
En milieu urbain, les 156 000 postes nouveaux sont le résultat d’une création de 266 000 postes dans les services (soit un accroissement de l’emploi du secteur de 8%) et d’une régression de 14 000 postes dans l’"agriculture, forêt et pêche" (-5,4%), de 49 000 postes (-4,7%) dans le secteur de l’"industrie y compris l'artisanat" et des BTP de 47 000 postes (-7,1%).
En milieu rural, l’"agriculture, forêt et pêche" a perdu 122 000 postes d’emploi (soit -3% du volume d’emploi du secteur). En revanche, pour les autres secteurs, les "services" ont créé 58 000 emplois, soit une hausse de 8,2% du volume d’emploi du secteur, l’"industrie y compris l'artisanat", 8.000 postes (une hausse de 5,7%) et les BTP, 1.000 postes (une hausse de 7,4%).
Hausse des Taux de chômage et du sous-emploi
La population active en chômage s’est accrue de 7,5% au niveau national, passant de 1 028 000 à 1 105 000 chômeurs, soit 77 000 chômeurs en plus (+62 000 en milieu urbain et 15 000 en milieu rural).
En conséquence, le taux de chômage a connu, au niveau national, une légère hausse de 0,5 point, passant de 8,9% à 9,4%. Selon le milieu de résidence, il s’est accru de 13,4% à 13,9% en milieu urbain et a baissé de 3,9% à 4,2% en milieu rural. Les hausses les plus importantes du taux de chômage ont été enregistrées en milieu urbain parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (+8,8 points), tandis que dans le milieu rural, il n’a augmenté que de 1,7 points pour la même catégorie.
Par ailleurs, il y a lieu de souligner, que le chômage demeure toujours élevé chez certaines catégories de la population, notamment les diplômés et les jeunes âgés de 15 à 24 ans urbains.
Le volume des actifs occupés en situation de sous-emploi a augmenté, au cours de ce mandat, de 1 106 000 à 1 202 000 personnes au niveau national, de 490 000 à 556 000 personnes dans les villes et de 616 000 à 646 000 dans la campagne. Le taux de sous-emploi est ainsi passé de 10,5% à 11,3% au niveau national, de 9,3% à 10,2% dans les villes et de 11,8% à 12,4% dans la campagne.
Au niveau national, le taux de féminisation de la population active occupée sous-employée a augmenté d’un point, passant de 12,9% à 13,9%. En milieu urbain, ce taux est passé de 9,3% à 10,2% (+0.9), alors qu’en milieu rural, il est passé de 11,8% à 12,4%, soit un accroissement de 0,4 point.
* Source de données: Haut Commissariat au Plan - Enquête Nationale de l'Emploi